Précarité en Brabant wallon. On en parle ?
Interrogeons les vrais leviers des communes
En tant qu’écologistes, nous sommes convaincus que les transitions énergétique, environnementale, alimentaire et sociale se feront en grande partie dès le niveau communal avec l’implication tant des citoyens, des communautés locales que des forces politiques en place qui n’ont d’autres choix que de s’emparer de ces enjeux.
Parce que le vivre dignement ne va pas de soi, Écolo Genappe décide de s’emparer de cette question de la précarité. Faire collectif, faire société, c’est être en lien, repenser notre rapport à l’Autre, nos espaces publics, nos communs. C’est combattre les cloisonnements. Et ce au sein de la commune ; premier lieu d’appartenance.
Il est grand temps de repenser le vivre ensemble et le vivre dignement en BW aussi !
Ecolo Genappe souhaite mettre en réflexion et en projets la possibilité de changements structurels en Brabant wallon en général, sur le territoire de Genappe en particulier. Dans un contexte d’urgences et crises multiples, les questions sont bien présentes et les réalités bien visibles.
Quels sont alors les freins et les leviers pour réconcilier transition écologique et transition sociale, afin de ne laisser personne au bord de la route ? Les écologistes font sans cesse ce lien entre fin du monde-fin du mois… même combat.
En tant qu’élus ou militants il s’agit de sortir aussi de certaines de nos postures, de ceux et celles qui savent, nos postures parfois paternalistes jusqu’à écraser, involontairement.
N’est-il pas profondément révoltant que des personnes doivent choisir entre manger, se soigner ou se chauffer ? N’est-il pas révoltant qu’en Wallonie un enfant sur 4 vit sous le seuil de pauvreté et qu’à Bruxelles ce chiffre est plus grave encore puisque c’est un enfant sur 3 qui connait la précarité dans sa vie quotidienne. En Brabant wallon, l’aide alimentaire est hausse et une personne sur 5 serait à risque de pauvreté et/ou d’exclusion sociale.
Les chiffres dramatiques de la pauvreté sont là auxquels nous nous sommes peut-être malheureusement habitués.
S’il existe des luttes au niveau fédéral comme celle pour l’abolition du statut de co-habitant… Lutter contre la pauvreté et la précarité croissantes des familles et des enfants relève aussi de la responsabilité communale et collective. La commune pourrait être pensée comme la première ligne de la transition solidaire. Les dons, colis alimentaires et aides des bénévoles dans de multiples domaines sont une chose devenue essentielle pour les plus précarisés, une question de survie parfois. Cette réalité exprime toutefois ses limites, celles de la dépendance à la générosité et à la disponibilité des plus nantis ; celles d’un modèle social qui repose en partie sur le bénévolat.
Une soirée d’échanges constructifs
Dans ce contexte, Le 25 avril 2024 nous organisons une soirée au Monty, tiers-lieu culturel et citoyen de notre commune de Genappe afin de (re)questionner le rôle et le pouvoir des communes face à cette précarité croissante.
Le niveau local doit-il alors se ré-inventer ? Être davantage créatif ? (Re)penser l’aide sociale en réelle transition sociale et solidaire ?
Nous souhaitons réfléchir à quelles nouvelles réponses structurelles, quelles nouvelles mesures mettre en place. Quels sont les leviers sur lesquels s’appuyer ?
La soirée se veut avant tout inspirante de nouvelles idées, d’actions fortes et/ou innovantes.
Et ce autour de 5 besoins essentiels :
- SE PROTÉGER, se mettre à l’abri, être en sécurité ;
- SE NOURRIR, manger à sa faim et sainement ;
- GRANDIR en sécurité ;
- EDUQUER, protéger ses enfants dans le respect de leurs droits,
- SE SOIGNER, prendre soin de soi et de sa famille.
Trois acteurs locaux témoigneront de leur réalité de terrain.
Il s’agit de Guillaume Henin (coordinateur de Soli-Dons) et Luc Nachtergaele (président de l’association Saint-Vincent de Paul) et Maelle Dewaele (coordinatrice du récent Relais Social en Brabant wallon). Depuis leur expérience de terrain, ils définiront ce qu’est la précarité aujourd’hui, ce qui les frappe, ce qui les interpelle.
Philippe Defeyt, économiste, ancien président du CPAS de Namur et de la fédération des CPAS ; Jacinthe Mazzocchetti, auteur, anthropologue et professeur à l’UCLouvain ; Madeleine Guyot, directrice générale de la Ligue des familles nous aideront à prendre un peu de hauteur. Chacun.e exposera son point de vue et ce, depuis la fonction qu’il.elle occupe et la vision qu’il.elle porte sur la précarité en 2024 et demain. Cette vision intégrera des pistes locales.
Concrètement
- Dès 19h00: accueil du public
- 19h30: mot d’accueil par Ecolo Genappe
- 19h45: exposés et échanges
- 21h10-21h30: questions. Echanges avec le public
- 21h30 : conclusions par Ecolo Genappe / synthèse des pistes communales et des pistes spécifiques pour Genappe.
Réservation pour participer à la soirée vivement souhaitée auprès de Marie Degreef/ degreef.marie@gmail.com
Anne Beghin et Thierry Ferracin
Co-présidents d’Ecolo Genappe