21 janvier 2021

Les premières éoliennes arrivent à Genappe.

Vint un temps où l’évidence s’impose. Ce temps est arrivé. La lutte contre le réchauffement climatique sera multiple et à l’heure d’aujourd’hui passera aussi par l’installation d’éoliennes dans une commune aussi bien exposée aux vents que notre commune de Genappe. Le potentiel venteux est reconnu comme le montre d’ailleurs l’étude sur le cadre éolien faite par le Collège. Et Genappe dispose de grands espaces pour accueillir des parcs éoliens sur son territoire.

La lutte contre le réchauffement climatique commence au niveau local et est extrêmement urgente. Genappe s’est engagée à réduire ses émissions de Gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030 ; l’Europe, elle, parle de la nécessité de 55%… et déjà l’on parle du zéro carbone partout et pour tout. Ce qui est donc sûr c’est que « nous devons y aller ». Parallèlement à la réduction de toute nos consommations énergétiques, la mixité des solutions mettra peut-être tout le monde d’accord. C’est ce que nous espérons. Nous ne cachons pas notre satisfaction dans l’octroi à Wind Vision d’un permis pour l’installation de 3 éoliennes sur Genappe (et 3 sur Nivelles) par les ministres Céline Tellier (Ecolo) et Willy Borsus (MR).

Le non systématique n’est plus une option, la lenteur non plus

Depuis la création de la locale Ecolo à Genappe (1983), notre groupe n’a cessé de déplorer le manque d’intérêt et d’initiative de la majorité au sujet des énergies renouvelables malgré la réalité climatique d’une part et les demandes de nombreux promoteurs éoliens d’autre part.

A Genappe, les collèges communaux successifs ont toujours refusé tout projet éolien sur le territoire. En 2016, toutefois, le conseil communal a adopté la Convention des Maires – et ensuite un Plan Energie Climat s’engageant alors à réduire ses émissions de Gaz à Effet de Serre de 40% d’ici 2030 et prévoyant dans ce cadre l’implantation d’au moins sept éoliennes pour couvrir les besoins énergétiques de la commune. Mais le collège a continué de freiner les projets et de décourager les promoteurs. Ainsi jusqu’à aujourd’hui tout projet éolien est systématiquement recalé par le collège communal et, pire, à tout permis accordé, généralement par les Ministres de la Région Wallonne, succède d’office un recours de nos élus devant le Conseil d’Etat – financé, bien entendu, par les contribuables !

Ces refus systématiques et incompréhensibles d’accepter des projets éoliens à Genappe sont par ailleurs en contradiction avec la Déclaration de Politique Générale du 29 janvier 2019 et le Plan Stratégique Transversal approuvé quelques mois plus tard (octobre 2019). En effet tous deux attestent de la volonté collégiale de réduire les gaz à effet de serre et de consacrer des moyens financiers aux énergies renouvelables. Enfin, Genappe a récemment posé sa candidature et a été sélectionnée pour bénéficier d’un subside permettant le renforcement de l’équipe du service énergie et l’engagement d’un coordinateur climat.

Pour toutes ces raisons et en particulier le dérèglement climatique dégradant nos conditions de vie et la biodiversité, le groupe Ecolo de Genappe est renforcé une fois encore dans ses positions. Retenons aussi que Genappe, commune étendue, peu dense et bien exposée aux vents est en définitive une commune idéale pour le développement des énergies renouvelables, dont l’éolien.

Nous comptons sur nos élus pour accepter avec conviction l’octroi de ce permis. Enfin !

Un projet adéquat et citoyen de surcroit

Notre groupe est favorable à ce projet WindVision car il n’est l’objet d’aucune objection grave et que les deux études d’incidences sur l’environnement nous paraissent objectives, sérieuses et répondent à l’ensemble des craintes et phantasmes des riverains.

S’il est indéniable que l’impact paysager de projets éoliens n’est jamais négligeable, nous pensons qu’il est un moindre mal en regard des graves dégâts collatéraux et souvent mortels du dérèglement climatique. Nous pensons également que tout projet éolien n’est sans doute qu’une solution provisoire, le temps qu’émergent de nouvelles productions d’énergies renouvelables impactant moins nos paysages et nos campagnes. Ce choix est assumé par notre groupe local à Genappe.

Pour rappel, déposé en 2017, ce projet a suivi la procédure classique et après examen consciencieux de l’Etude des Incidences sur l’Environnement, notre groupe a alors répondu favorablement à l’enquête publique. Sur recours, le Ministre Di Antonio accorda le permis le 3 avril 2018 et le Conseil d’État en mai 2020 l’invalida.

Un nouveau permis fut introduit par le promoteur afin de répondre aux objections du Conseil d’État et de tenir compte de nouveaux projets éoliens locaux – accordés ou en cours – ainsi que la technologie récente des nouvelles éoliennes.  L’enquête publique eut lieu du 17 août au 15 septembre 2020 et, comme d’habitude, le collège communal de Genappe fut défavorable alors que la Ville de Nivelles – dirigée aussi par un bourgmestre M.R – a, cette fois, adopté le projet.

Outre ces différentes considérations, nous apprécions aussi énormément que WindVision accorde une participation citoyenne de 33% dans son projet. Cela signifie, qu’aujourd’hui, une convention lie le promoteur à la coopérative CLEF pour l’acquisition en propre de deux éoliennes – soit une sur chacun des territoires concernés de Nivelles et de Genappe (2/6).

Cet élément du dossier nous semble prépondérant et justifierait à lui seul un accord favorable à ce projet.

Il est grand temps que notre commune participe de manière responsable à l’effort collectif exigé par le dérèglement climatique. Nous sommes contraints dès l’échelon communal à viser l’autonomie énergétique et à rattraper notre retard.

C’est le vœu que nous formons pour nos citoyens pour les années à venir.

 

Anne Beghin
Daniel Detienne