J’entends et je lis sur les réseaux sociaux énormément de plaintes concernant le changement de fréquence de collecte des déchets dans notre commune. Les gens se plaignent des asticots, du manque de place pour stocker les déchets, et des taxes élevées (qui auraient dû baisser vu la baisse du service). Ils ont souvent raison de se plaindre, ne connaissant pas les raisons et les alternatives (qui n’existent pas toujours, mais j’y reviendrai).

Pour comprendre ces plaintes, il est important de clarifier qui a pris la décision et pourquoi. Beaucoup pensent que tout cela est la faute « des écolos ». Alors, remettons l’église au milieu du village et clarifions la situation.

Qui a pris la décision ?

Le choix de collecter les déchets « tout-venants » (les sacs blancs) toutes les deux semaines a été pris par le collège. Celui-ci est composé exclusivement d’élu MR-Les Engagés.

Le collège a pris cette décision sur base d’analyse et de recommandations du service déchet de l’inBW. Ce service a au préalable validé ses choix au conseil d’administration. Celui-ci l’a approuvé à l’unanimité. Or le CA est composé à 60% par des élus MR. Ecolo n’y a que 5 élus sur 20.

Dire que c’est Ecolo qui est à la manœuvre est donc erroné. Par contre, c’est vrai que nous soutenons ces décisions (je les ai d’ailleurs approuvées en conseil d’administration d’inBW) qui sont nécessaires autant économiquement qu’environnementalement.

Pourquoi ce changement ?

La hausse très importante des coûts de l’énergie, combinée à la forte inflation du coût de la main d’œuvre, a fait que le budget nécessaire à la collecte des déchets a explosé. En ne changeant rien, il aurait fallu augmenter fortement les taxes communales ou le prix des sacs pour financer cette hausse. En effet, le principe légal du coût-vérité impose aux communes de répercuter intégralement ces coûts sur la population.

Le choix était donc simple : réduire la fréquence des collectes ou augmenter les taxes.

Un autre enjeu est l’incitation à un meilleur tri des déchets. En effet, mieux les déchets sont triés, et mieux ils sont valorisés. Et donc le coût diminue. Avec la diminution de la collecte des sacs blancs, on constate une hausse de la collecte des déchets organiques. C’est une excellente chose parce que ces déchets peuvent être valorisés en bio-méthanisation, et rapportent donc à l’intercommunale.

Les alternatives

La difficulté de la collecte bi-hebdomadaire est à deux niveaux :

• Le développement d’asticots
• La place nécessaire pour stocker (très compliqué pour ceux qui doivent jeter des langes par exemple)

La collecte d’organiques (sacs verts) est restée hebdomadaire. La solution est donc de trier correctement ses déchets pour ne plus avoir organique dans les sacs blancs.

Mais ca ne résout pas le problème de stockage pour ceux qui produisent de gros volumes de déchets (et n’ont pas de possibilité de le réduire). La solution pour cela est les « points d’apports volontaires (PAV) ». Le principe est simple : on peut aller y déposer ses déchets quand on veut. Il faut avoir le badge (la procédure se trouve sur le site internet de la Ville : Point d’Apport Volontaire — Genappe). Le coût est le même que celui des sacs blancs (une ouverture du tiroir du PAV coûte le même prix qu’un sac et le volume est le même).

Actuellement, il n’y a encore que deux PAV à Genappe : rue Hattain à Baisy-Thy et dans le quartier I-Dyle à Loupoigne. Ce n’est clairement pas assez et il faut en ajouter d’autres très rapidement !

En conclusion, pour nous, la priorité doit être l’installation de plus de points d’apport volontaire dans tous nos villages. C’est bien entendu dans notre programme !

Bernard Löwenthal
Conseiller communal
Candidat à la troisième place sur la liste d’Ecolo à la commune et à la province