Genappe, commune amie des enfants!
Adapter Genappe aux besoins et aux droits des enfants
Tous les enfants ont le droit de grandir dans un environnement sain et sécurisant qui favorise leur meilleur développement possible. Mettre en place à Genappe cette initiative de l’UNICEF «Commune amie des enfants» c’est créer des conditions qui permettent précisément cela. Et c’est une volonté d’Écolo Genappe: appliquer les droits de l’enfant au niveau communal.
L’avenir des enfants et des générations futures dépend de la capacité des élus à gérer notamment les transitions sociales, économiques et environnementales, mais aussi à placer les enfants au centre des priorités politiques. Il est de notre devoir de personnalités politiques de protéger les enfants et leurs familles par des réponses à court terme mais aussi par la mise en œuvre de solutions structurelles. Soyons alors à la hauteur de cette citation de Nelson Mandela : « rien ne révèle mieux l’âme d’une société que la façon dont elle traite ses enfants ».
Une commune amie des enfants, une de nos priorités
Pour que le développement de l’enfant soit optimal, il est important qu’il bénéficie d’un logement décent, de soins de santé adéquats, d’une sécurité physique, d’aires de jeux, d’une scolarisation dans les meilleures conditions, d’outils d’autonomisation et de créativité, de contact avec la nature, de relations de confiance avec son entourage.
Pour permettre cette qualité de vie aux enfants, il faut mettre en place une politique communale favorable aux droits de l’enfant. Il s’agit alors de préparer chacun dès son plus jeune âge à faire pleinement partie de sa commune et d’aménager celle-ci afin que chaque enfant y trouve sa place.
Il n’existe pas de définition standard d’une commune « Amie des enfants » telle que proposée par l’UNICEF. Retenons alors qu’une commune amie des enfants est , comme exprimé plus haut, une commune qui se consacre à la protection et l’accomplissement des droits des enfants et ce compris leur droit d’influencer les décisions qui sont prises au sujet de leur territoire, d’exprimer leurs opinions sur le genre de commune qu’ils désirent, de prendre part à la vie de leur commune et à la vie sociale. Il s’agit donc bien de reconnaitre les enfants comme des citoyens actifs partenaires de la conception et la mise en place des politiques communales. Par ailleurs l’écoute des enfants et la prise en compte de leur point de vue est une obligation en vertu de l’article 12 de la Convention.
Une commune amie des enfants met aussi en place des dynamiques contre l’exclusion beaucoup trop fréquente des enfants dits vulnérables : les enfants vivant dans la pauvreté, les enfants en attente de régularisation, les MENA (mineurs étrangers non accompagnés), les enfants atteints d’un handicap quel qu’il soit. Les décideurs politiques doivent ainsi avoir une bonne connaissance de la réalité de ces enfants les plus vulnérables.
Concrètement, quelles mesures au profit des enfants ?
Si nous accédons à la majorité il nous tiendra à cœur de :
Penser l’aménagement du territoire à hauteur d’enfant
Il s’agit de redonner une place aux enfants dans l’espace public et que celui-ci soit aussi pensé par et pour les enfants.
A Genappe, nous souhaitons que les enfants puissent marcher ou se déplacer en vélo en toute sécurité. La mobilité indépendante des enfants a des effets positifs sur leur développement physique, psychologique et social.
Nous voulons aussi ouvrir les espaces publics aux enfants et aux familles ; ouvrir les portes des écoles (les salles de sport et les cours d’écoles) en dehors des heures scolaires. L’école sera alors ouverte sur le quartier et la commune.
Nous accorderons une attention toute particulière aux enfants ( et parents) porteurs de handicap et à mobilité réduite. Nous serons vigilants à installer des accès PMR à l’entrée de tous les lieux publics (écoles, associations, services communaux).
Sécuriser les abords des écoles
Cela nécessitera des aménagements de la voirie, voire la création de rues scolaires quand c’est possible (une rue scolaire est située à proximité immédiate d’une école et réservée temporairement aux piétons, aux cycliste). Nous veillerons à un accès aux écoles confortable à pied ou à vélo. Il s’agit de repenser la rue à partir de enfants.
Optimiser la biodiversité dans les lieux publics
Il est important que l’enfant puisse vraiment explorer la nature, en connaître les bienfaits.
Nous végétaliserons les places des villages, les rues, les cours d’écoles et les aires de jeux.
Promouvoir la participation active des enfants dans les questions qui les touchent
Nous poursuivrons l’organisation du Conseil communal des enfants avec un budget annuel permettant aux jeunes élus d’explorer des thématiques ou de mettre en place des projets. Parallèlement, nous donnerons aux enfants de la commune la possibilité d’interpeller le conseil communal des élus.
Faire de l’accueil de la petite enfance une priorité
Nous voulons augmenter le nombre de places d’accueil pour la petite enfance (via notamment le soutien à des accueillantes autonomes).
Lutter contre les violences à l’école
Lutter contre les inégalités et les précarités
- Nous optimiserons le soutien scolaire et aux apprentissages en général. Nous veillerons au financement et au fonctionnement optimal de l’école de devoirs arc en ciel et de celle de l’AMO Tempo et ce, au profit de davantage d’enfants.
- Nous mettrons en place le potage gratuit pour tous les enfants de maternelle et primaire durant les mois d’hiver. Cette mesure protège le droit à l’alimentation saine et en même temps soutient les producteurs locaux de légumes du territoire.
- Nous permettrons le droit à un logement digne et décent pour tous. En ce sens, nous exigerons le respect du quota de logements publics et nous favoriserons les habitats légers, les habitats solidaires.
La pauvreté des enfants et des familles exige toute notre attention d’homme et de femme politique. Dans son essence la pauvreté est une violation des droits de l’enfant. Il est de notre devoir de nous préoccuper de tous les enfants et d’avoir une vigilance particulière envers les plus précarisés afin de changer leur réalité quotidienne.
Nous pensons qu’il est possible et qu’il est de notre devoir que dans chaque décision politique prise, l’intérêt supérieur de l’enfant prime.
Anne Beghin
Co-présidente d’Écolo Genappe