Chronique du conseil communal du 20 février 2024

Absents : Valentine Courtain, Kevin Paulus et Sandra Donny, tous du MR-Les Engagés.
Chroniqueur : Bernard Löwenthal
Public plus nombreux que d’habitude (une vingtaine de personnes), venu surtout pour écouter le point sur la diffusion des conseils communaux. Un journaliste présent.

Deux sujets ont marqué ce conseil communal. Il a commencé par une intéressante présentation de INBW sur sa stratégie des déchets. C’est important de bien comprendre les enjeux surtout dans le contexte du changement de fréquence de collecte que Genappe va avoir à partir d’avril. En effet, les collectes de sacs blancs n’auront plus lieu que toutes les deux semaines. Pour nous, cette présentation témoigne aussi d’une intercommunale en perpétuelle recherche de solutions et d’innovations dans ses politiques de gestion des déchets.

Le conseil s’est terminé avec le débat sur la diffusion des conseils communaux suite à l’intervention citoyenne de Catherine Olbrechts lors du précédent conseil. Malheureusement, cette intervention n’a pas pu modifier davantage la position de la majorité que les différentes interventions et motions des partis de la minorité depuis des années. Les conseillers MR-Les Engagés, unanimes, préfèrent rester dans l’entre-soi, continuer à l’ancienne en faisant fi des nouvelles technologies,… en laissant de côté tous ceux qui ne peuvent pas se déplacer pour assister au conseil communal.

La stratégie des déchets de INBW

Le conseil a donc commencé par une présentation de la stratégie des déchets par Laurent Dauge, directeur général de INBW, et Laurent Mafa, directeur du département déchet. En voici les éléments principaux.

Le département déchets s’occupe des éléments suivants :

  • Collectes : porte-à-porte (sacs blancs, bleus, verts et papiers-cartons à Genappe), enlèvements d’encombrants à la demande, entretien des sites de bulles à verre, acquisition et distribution des sacs poubelles.
  • Recyparcs : réseau mutualisé de 17 recyparcs.
  • Traitements : centre de transfert à Mont-Saint-Guibert, unité de valorisation énergétique (UVE – incinérateur qui produit de l’énergie en brulant les déchets) à Virginal, 2 plateformes de compostage.
  • Prévention : sensibilisation à la gestion des déchets (prévention, tri, recyclage,…).

Les déchets collectés sont traités de différentes façons : il y a 28 fractions de déchets.

  • La plus grande fraction est les déchets résiduels (les sacs blancs). Ils sont incinérés en même temps que les encombrants collectés dans les recyparcs. Au total, 31% des déchets vont à l’UVE.
  • Déchets vers collectés dans les recyparcs (17%) : ils sont compostés.
  • Bois B collectés dans les recyparcs (8%) : utilisés dans des chaudières biomasse. Un projet est en cours pour les utiliser directement à Mont-Saint-Guibert pour le réseau de chaleur de Louvain-la-Neuve.
  • Les PMC (sacs bleus – 5%) suivent une filière de recylage spécifique (hors Brabant wallon).
  • Le verre est récupéré via les bulles à verre et est recyclé.
  • Les papiers-cartons, les métaux et les huiles de friture rapportent de l’argent, le reste de ce qui est recyclé coûte pour l’être.
  • Les déchets organiques (2%) sont envoyés à une unité de biométhanisation à Herstal. Leur collecte est une obligation européenne depuis le 1/1/2024 mais l’INBW l’avait anticipé il y a 5 ans déjà.

Au total, le Brabant wallon produit +/- 500 kg de déchets par habitant et par an. Ce chiffre est stable, les politiques zéro-déchets n’ont pas encore réussi à le faire diminuer malheureusement. Si on prend en compte les déchets industriels,… on arrive à un total de 6 à 7 tonnes par habitant !

Nouveau schéma de collecte

Dès le 1er avril, les sacs blancs ne seront plus collectés que toutes les 2 semaines. Les déchets organiques continueront à être collectés toutes les semaines.

Cette décision a été prise suite à l’explosion des coûts de collecte à cause des indexations du personnel, de la taxe kilométrique et de la hausse des coûts de l’énergie. Si on ne le faisait pas, Genappe serait obligé d’augmenter fortement la taxe déchet ou le prix des sacs.

Il s’agit aussi d’un geste pour l’environnement puisque les gros camions rouleront moins (la collecte des organiques nécessite des camions plus petits qui consomment moins d’énergie).

Ce changement a déjà été fait à Court-Saint-Etienne, Lasne et La Hulpe depuis janvier 2023. Les résultats y sont positifs : 20% en moins de sacs blancs (25 kg/habitant en moins) et 4x plus de déchets organiques collectés (+ 11kg par habitant). Cela aide fortement à atteindre deux objectifs importants :

  • Diminuer les déchets résiduels à 90kg par habitants et par an. C’est une obligation de la Région wallonne. A Genappe, on est à +/- 120 kg aujourd’hui.
  • Augmenter la récolte de déchets organiques. L’objectif est d’atteindre 25 kg par habitant par an pour pouvoir faire fonctionner une unité de bio-méthanisation à Virginal (et éviter de les envoyer à Rocourt).

Les recyparcs

Le bourgmestre le signale chaque année, les recyparcs coûtent cher à la commune. C’est vrai, les coûts de personnel, de transport et de traitement des déchets expliquent cela. Certains dès lors trouvent qu’il faudrait plus réglementer leur accès (avec le risque d’avoir plus de dépôts de déchets sauvages).  C’est pourquoi INBW a décidé de plus contrôler leur accès. Un système de barrière couplé à un contrôle de la carte d’identité permettra d’éviter l’accès d’habitants d’autres provinces ou de professionnels qui abuseraient aujourd’hui. Une tarification est envisagée mais rien n’est encore décidé à ce niveau.

Le recyparc de Genappe devrait déménager. C’est un de plus vieux du Brabant wallon et il n’est pas aménagé de manière moderne (pas de quais de déchargement,…). De plus, sa localisation n’est pas idéale. L’idée serait de le mettre derrière le bâtiment de INBW à Ways (le long de la N25). Mais le permis vient d’être refusé par la Région. C’est trop tôt pour connaître la suite amis espérons que ca ne traîne pas trop…

Le coût-vérité

Le coût-vérité résulte de l’application du principe du pollueur-payeur : l’ensemble des dépenses relatives à la gestion des déchets ménagers dans une commune doit être couvert par des recettes spécifiques aux déchets ménagers. La commune doit respecter une fourchette de 95 à 110 % de taxes (taxe forfaitaire et prix des sacs poubelles) pour couvrir les coûts.

Les coûts comprennent :

  • Les frais de fonctionnement des recyparcs
  • Les collectes en porte-à-porte
  • La valorisation et le recyclage des déchets
  • Les actions de prévention

Une grande partie de ces coûts sont des coûts fixes, indépendamment du volume traité.

Tous les coûts sont mutualisés (exemple : on paye le même montant pour les Recyparcs dans toutes les communes) sauf les collectes. Le conseil d’administration d’INBW a décidé de mutualiser aussi ces coûts pour que les communes ne dépendent plus des zones desservies, de la période du marché public,…

Les communes sont endettées envers INBW de plus de 5 millions € (cumul des déficits depuis 2020). C’est beaucoup et en même temps ce n’est « que » 2,6% des budgets des déchets sur 5 ans. La règle du coût-vérité impose de corriger cela. Un plan d’action a été mis en place : augmentation de la cotisation Recyparc de 2 € par habitant, changement de fréquence des collectes, encouragement à diminuer les volumes de déchets, contrôle d’accès aux recyparcs, biométhanisation en interne,…

A la suite de cette présentation différentes questions ont émané depuis l’opposition sur la sensibilisation, la prévention, le compostage ou encore les déchets issus de l’incinération (cendres appelées mâchefers composées d’un mélange de métaux, de verre, de silice,…). Ces mâchefers sont recyclés : on en retire les métaux pour les valoriser et le reste finit en sous-couche dans le revêtement des routes ! Ce qui témoigne des limites du recyclage et de la récupération de l’incinération (en plus du caractère potentiellement polluant des émissions de gaz).

Séance publique

  1. Environnement – Règlement complémentaire de circulation routière – Haute rue à Glabais – Aménagements de voirie pour réduire la vitesse.

Les riverains de Glabais, et plus particulièrement de la Haute Rue, se plaignent du trafic dans cette rue mentionnant des problèmes de vitesse excessive et de charroi lourd. En 2022, le Conseil avait remis accord pour aménager un dispositif surélevé de type ralentisseur et créer des zones de stationnement. Les aménagements ont été mis en œuvre en juillet 2022. En octobre 2022, les chicanes ont été retirées à la demande des riverains. Une réunion a eu lieu le 16/11/2023 en présence des représentants de Glabais, du service environnement, de l’échevine de la mobilité et du bourgmestre. Lors de cette réunion, les riverains ont présenté différentes propositions. La commission de circulation s’est montrée favorable à certaines de ces propositions et le Conseil communal est invité à approuver l’adoption du règlement complémentaire de circulation relatif aux aménagements de voirie pour réduire la vitesse à la Haute rue à Glabais :

– un effet de porte à hauteur de l’entrée d’agglomération (avant le numéro 62) matérialisé par un blocage de la bande de circulation en venant de la N5 et de la pose d’un coussin berlinois;

– des bacs à fleurs ou des bollards afin de sécuriser le parking entre le n°9 et le n°11.

D’autres mesures viendront se joindre à ce règlement complémentaire de circulation : un rappel de la limitation de vitesse à 50 km/h, un rappel de la priorité de droite et l’installation d’un radar préventif prévu entre le n°24 et le n°8.

Approuvé à l’unanimité.

  1. Environnement – Règlement complémentaire de circulation routière – Création de zones de stationnement à durée limitée – Rue Louis Taburiaux.

Un riverain souhaiterait instaurer une zone bleue pour 2 places de stationnement le long de son bâtiment à la rue Louis Taburiaux. En effet, des véhicules sont souvent garés le long de cette rue et empêchent alors les clients de se garer pour aller à l’épicerie.

Approuvé à l’unanimité.

  1. Environnement – Règlement pour l’acquisition de badges d’accès aux points d’apport volontaire (conteneur enterré cipom/ciffom) – Décision.

La Ville et l’InBW ont mis à disposition des conteneurs enterrés actuellement situé à la rue Hattain à Baisy-Thy et dans le quartier I-Dyle à Loupoigne pour le dépôt des ordures ménagères et des déchets organiques (fermentescibles). Ce système de collecte permet d’évacuer les déchets à tout moment, selon les besoins. L’utilisation de ces conteneurs est payante et se fait à l’aide d’un badge d’accès spécifique.

Il y a lieu que le Conseil marque son accord sur le règlement pour l’acquisition de badges d’accès aux points d’apport volontaire : la Ville offre un badge gratuitement à tout ménage qui en fait la demande ; les badges supplémentaires seront vendus au prix de 2,50 €.

Approuvé à l’unanimité.

  1. Environnement – Espaces verts – Concours « Genappe, Villages fleuris ».

Le concours « Genappe, Villages fleuris » entre dans les projets de « Villes et villages fleuris », « Wallonie en Fleurs » ainsi que dans le cadre du plan Maya. Ce dernier a pour objectif l’embellissement et l’amélioration du cadre de vie de nos villages par le fleurissement des façades et jardinets. Le règlement est quelque peu différent des années précédentes au niveau du calendrier : inscriptions pour le 2 juin et une visite de terrain entre le 15 et le 30 juin. Pour le reste, le règlement est inchangé :

– 2 catégories : 1) façades et balcons 2) jardins

– 3 prix par catégories : bons d’achat chez un pépiniériste de 125, 100 et 75 €.

Intervention de Anne Beghin (Ecolo Genappe #CréonsDemain) :

  • L’an dernier je demandais que le critère de cotation du jury relatif à la présence de fleurs mellifères soit le premier critère. Ce que vous avez modifié dans le règlement et je vous en remercie. Benoît Huts répond que c’était déjà le cas l’année passée.
  • J’avais demandé que soit joint au règlement une liste de ces variétés mellifères car si toutes les fleurs produisent du pollen, toutes ne produisent pas du nectar et donc toutes ne sont pas mellifères. Pouvez-vous nous assurer que cette liste sera jointe au règlement et que ce concours ne soit donc pas uniquement un concours d’embellissement. Ce concours doit aller au-delà de cet aspect de l’embellissement des façades et être totalement utile pour les insectes.
    Benoît Huts ne se souvient pas de cette demande mais il va le faire lors de l’inscription.
  • L’an passé Benoît Huts avait trouvé intéressante notre demande de stimuler la participation des associations à ce concours. Les associations comme Le 38 bénéficient d’un espace vert et de nombreuses façades. Faire participer leur public tant adulte qu’enfant a du sens. Et ce surtout que vous expliquiez l’an passé une baisse de la participation à ce concours. Qu’avez-vous mis en place pour stimuler cette participation et pourquoi pas celle des écoles tout réseau confondu ?
    Benoît Huts est d’accord d’ajouter les associations, il va l’ajouter dans l’article.
  • Les bons d’achat n’augmentent pas, n’est-ce pas un frein ? Benoît Huts répond que non.

Approuvé à l’unanimité.

  1. Affaires générales – Modification du règlement général de police administrative en matière de délinquance environnementale.

Le décret du 6 mai 2019 relatif à la lutte contre la délinquance environnementale rend nécessaire la modification du règlement général de police administrative visant la délinquance environnementale. Ce décret :

  • élargit le champ d’application : plusieurs législations entrent dans le champs d’application du règlement
  • élargit les compétences des agents constatateurs et des agents sanctionnateurs
  • prévoit de nouvelles procédures : avertissement, moyens d’investigation, perception directe, sanction, médiation, réparation, prestations citoyennes,…
  • augmente le montant maximal des amendes : jusque 2000 € ( infraction de catégorie 4) ; jusque 15.000 € (infraction de catégorie 3) et jusque 200.000 € ( infraction de catégorie 2).

Le règlement vise désormais :

  • certaines infractions à la loi sur l’abandon de déchets
  • certaines infractions au code de l’eau
  • certaines infractions en matière de pêche
  • certaines infractions en matière d’établissements classés
  • certaines infractions à la loi sur la conservation de la nature
  • certaines infractions relatives aux modalités d’enquête publique
  • certaines infractions au code du bien-être animal
  • certaines infractions relatives à la pollution atmosphérique

Gérard Couronné explique qu’on est obligé de s’adapter. On le fait en accord avec Nivelles vu qu’on est dans la même zone de police.

Intervention de Ludivine Brocca (Ecolo Genappe #CréonsDemain) :

« Je profite de ce point pour vous interroger sur le règlement de conservation de la nature qui est en cours de révision depuis de nombreux mois… Où en est-il ? Il aurait été intéressant de les présenter en même temps puisqu’il me semble que c’est à partir du règlement, du cadre, que peuvent être envisagées les sanctions. De plus, le règlement général soumis aujourd’hui au vote vise « certaines » infractions en lien avec divers aspects et n’est donc pas exhaustif…

Je me réjouis d’entendre que nous avons maintenant un agent constateur (ce n’est pas la même chose que l’agent sanctionnateur qui est aussi disponible). NDLR : cela permettra maintenant le suivi des infractions environnementales.

Qu’est-il prévu au niveau de la communication de ce règlement? Un travail pédagogique important va devoir être réalisé. En effet, quand on dit que tout fait susceptible de porter atteinte aux espèces protégées de mammifères, amphibiens, reptiles, poissons et invertébrés ainsi qu’à leur habitat naturel et le commerce de celles-ci est passible de sanction administrative, le citoyen doit comprendre qu’il s’agit : de l’interdiction du robot tondeuse la nuit pour protéger la petite faune, la destruction des barrages et des habitats des castors, la destruction des nids d’oiseaux, etc… La pertinence d’un tel règlement est évidemment très fortement dépendante du volet communication/sensibilisation et il faut y être particulièrement vigilant »

Gérard Couronné est d’accord qu’il va falloir vulgariser. Il propose que Ludivine le prépare (NDLR : ce n’est évidemment pas le rôle des conseillers communaux).

Tiffany Fevery (Indépendante) explique qu’il faut aussi de la prévention. L’agent doit aussi être un éducateur de rue.

La directrice générale, Mariane Tock, explique que le règlement passera le mois prochain. Les premiers à former seront les agents…

Approuvé à l’unanimité.

  1. Affaires générales – Délinquance environnementale – approbation du protocole de collaboration avec le département de la police des contrôles du service public de Wallonie agriculture, ressources naturelles et environnement.

Suite à l’adoption du nouveau règlement général de police administrative relatif à la délinquance environnementale, il convient d’approuver le protocole de collaboration avec le département de la police des contrôles (DPC) du service public de Wallonie agriculture, ressources naturelles et environnement.

Ce protocole détermine les services (Ville ou DPC) qui interviennent en première ligne selon le type d’infractions, assure le soutien du DPC en cas d’interventions techniques souhaitées, assure le soutien du DPC en matière d’information, de formation, …

La signature de ce protocole est une condition pour bénéficier d’un subside pour l’engagement d’un agent constateur environnement.

Ludivine Brocca signale des erreurs et des répétitions au niveau de la forme du document. Il est fait référence à deux reprises, sans que ce double emploi se justifie, à l’usage de sacs plastiques et le dépôt de cartes plastifiées sur les pare-brise (pages 5 et 6). On y parle également du contrôle et de la répression de l’obligation de stérilisation des chats… Or, il s’agit du non-respect de cette obligation.

Mariane Tock répond que le protocole reprend toutes les possibilités de sanction mais qu’on n’a pas tout repris dans notre règlement et corrige les erreurs pointées.

Approuvé à l’unanimité.

  1. Affaires générales – Bien-Etre-Animal – Stérilisation des chats domestiques – Règlement 2024.

Depuis le 1er novembre 2017 il est devenu obligatoire de faire identifier, enregistrer et stériliser son/ses chats domestiques. En 2022, 22 formulaires ont été introduits, ce qui représente 30 chats et 600 euros de budget (à raison de maximum 2 chats par ménage). En 2023 : 36 formulaires ont été introduits pour 39 chats, ce qui représente 780,00 euros sur un budget de 2.000,00 euros prévu.

Le conseil est invité à renouveler le règlement permettant l’octroi de primes à la stérilisation des chats domestiques, dans les mêmes termes : 20 € par chat avec un maximum de 2 chats par ménage.

Christine Gilain (Ensemble) trouve que ce n’est pas beaucoup. Il faudrait faire de la publicité.

Gérard Couronné lui propose d’écrire un projet de texte pour le Journal de Genappe. (NDLR : de nouveau, ce n’est pas le rôle des conseillers).

Approuvé à l’unanimité.

  1. Finances – Budget 2024 – Services ordinaire et extraordinaire – Arrêté du Ministre des Pouvoirs Locaux du 23 janvier 2024 – Prise d’acte.

RAS

  1. Finances – Fabrique d’église de Genappe – Compte 2021 – Tutelle.

Les recettes se sont élevées à 30.279,33 €.
Les dépenses se sont élevées à 13.795,80 €.
Le boni s’élève à 16.483,53 €.

Bernard Löwenthal (Ecolo Genappe #CréonsDemain) demande pourquoi il y a un tel boni ? Est-ce qu’on a réduit l’apport communal dans les budgets 2022 et suivants ?

Gérard Couronné répond qu’ils ne vont pas se laisser faire et que ce sera pris en compte dans les prochains budgets.

Approbation à l’unanimité sauf Tiffany Fevery qui s’abstient.

  1. Travaux – Marché de travaux – 1999 – Réfection de voiries en hydrocarboné – Programme 2024 – Approbation des conditions et du mode de passation.

Il est proposé au Conseil communal d’approuver le cahier des charges N° 1999 et le montant estimé du marché “1999 – Réfection de voiries en hydrocarboné – Programme 2024”.

Le montant estimé s’élève à 161.417,27 €, 21% TVA comprise.

Approuvé à l’unanimité.

  1. Affaires générales – Opération de rénovation énergétique des bâtiments privés – convention de partenariat avec la commune des Bons Villers.

La Ville a mis en place une plateforme énergétique pour la rénovation énergétique des bâtiments privés avec la Commune des Bons Villers depuis 2021. La convention de partenariat et le marché public qui ont prévalu à ce marché sont arrivés à terme. Les résultats sont positifs et il convient de renouveler la collaboration avec la Commune des Bons Villers par un marché public pour désigner un opérateur pour une durée d’un an reconductible une fois. La ville de Genappe sera le pouvoir adjudicateur du marché pour le compte des 2 communes. Une convention a été rédigée en partenariat avec les deux communes et est fixée pour une durée d’un an reconductible une fois.

Vincent Girboux (MR-Les Engagés) explique qu’il s’agit de la continuité du projet en cours depuis 2 ans avec Corenove. Il s’agit de la rénovation de bâtiments privés. La première phase 2022-23 a eu du succès : une centaine de candidatures reçues, 98 analyses réalisées par Corenove. 43 travaux lancés pour 800.000 € sur 2 ans. Et un potentiel de 7 Millions € qui pourraient encore se réaliser !

Le coût pour la Ville est de 50.000 €.

Approuvé à l’unanimité.

  1. Travaux – Marché de services – 2007 – Désignation d’un opérateur pour la promotion, coordination, évaluation et suivi de chantiers de rénovations énergétiques des bâtiments privés de Genappe et de Les Bons Villers – Approbation des conditions et du mode de passation.

C’est le marché pour le point précédent.

Approuvé à l’unanimité.

  1. Affaires générales – Cohésion sociale – Plan de Cohésion Sociale 2020-2025 – Rapports Financier et d’activité 2023 – Approbation.

Ludivine Brocca demande qu’une présentation soit faite en conseil. La fin de législature est un bon moment pour faire.

Gérard Couronné répond qu’ils vont le prévoir après le retour de Justine Servais.

Approuvé à l’unanimité.

  1. Secrétariat communal – Demande concernant le rétablissement de la diffusion en ligne des réunions du Conseil communal.

Une demande d’interpellation a été faite au conseil communal du 30 janvier 2024 concernant le rétablissement de la diffusion en ligne des réunions du Conseil communal. Le collège propose au Conseil de ne pas approuver la remise en ligne des réunions du Conseil communal.

Gérard Couronné explique que le collège n’a pas marqué d’accord et la majorité (l’ensemble des 18 conseillers MR-Les Engagés) non plus. On est en fin de législature. Cela coutait 2.000 € par séance (NDLR : Ce chiffre avancé par Gérard Couronné de 2000 euros est faux. C’était 1.500 € pendant le Covid mais ca ne change rien, il existe des solutions bien moins chères). On n’a pas le matériel aujourd’hui pour le faire dans de bonnes conditions.

Christine Gilain explique que ça aurait été un bon signal à 8 mois des élections. « La démocratie ne va pas très bien. Chacun doit faire un effort. Cacher le travail présenté en conseil n’est pas un bon signal. Le conseil est public mais ce n’est pas possible de venir pour tout le monde. Il y a eu beaucoup de visionnements lors du covid. Les arguments techniques ne tiennent pas, il y a moyen de simplifier. C’est faisable au niveau financier. C’est un problème de motivation. On a interpellé régulièrement. On souhaite la retransmission. La démocratie n’a pas de couleur politique, on doit voter en âme et conscience. »

Intervention de Anne Beghin pour le groupe Ecolo Genappe #CréonsDemain : « Vous estimez simplement que le moment est inopportun et une nouvelle fois vous postposer une demande pertinente -intéressante même à vous lire- à la prochaine législature.

Je voudrais savoir alors en quoi le moment est inopportun ? Il reste 9 mois et donc 9 conseils d’ici l’installation du conseil communal de la prochaine législature. Il s’agit de 9 mois où vous décidez de continuer à confisquer un outil de démocratie et de bonne gouvernance.

Non seulement vous ne tenez pas compte des arguments qui vous ont été exprimés mais en plus vous exercez le pouvoir en vase clos, faisant fi de l’époque dans laquelle nous vivons, une époque faite de technologie, d’interconnexions, d’échanges numériques, de réunion en zoom, etc. Faisant fi aussi de la longue crise covid qui a profondément changé les habitudes des citoyens, aujourd’hui bien plus interconnectés par écrans interposés que par le passé.

En cette période pré-électorale, comme au quotidien, c’est pourtant en étant informé au plus près des débats, échanges et décisions que les citoyen.ne.s peuvent être sensibilisés aux enjeux et complexités des matières communales. Notons l’urgence à amener l’information chez chaque citoyen.ne, alors que 5 scrutins se profilent dans les mois à venir.

Lorsque l’ensemble des groupes de l’opposition ont déposé en mars 2023 une motion sur ce même sujet vous vous y êtes opposés en indiquant ceci « le collège et l’ensemble des conseillers de la majorité en ont rediscuté et ont voté à l’unanimité le refus de la retransmission des conseils sur internet. Pour eux, les citoyens sont suffisamment informés par le site de la ville et par le journal de Genappe.» Il fallait oser dire cela ! Depuis quand le site de la ville ou le journal de la ville reflètent-ils les échanges, débats ou interpellations des citoyens ou des conseillers ? Jamais. Prenez juste le dernier journal de la ville en page 9 : vous nous faites la démonstration que ce journal est avant tout celui du MR-Les engagés. Pour rappel les partis de l’opposition n’ont même pas droit à ¼ de page. Et vous osez dire que les citoyens sont informés de manière complète et nuancée au travers du journal ?!

Sur la question du coût, avez-vous -tel que promis il y a 2 ans- demandé le moindre devis pour l’acquisition du matériel requis ? Je ne pense pas. Nous en serions informés.

Pour ce qui est du coût, cela fait plus de 3 ans qu’on en a parlé. Pourquoi ne pas avoir demandé un devis ?

En conclusion vous refusez une nouvelle fois que les citoyens.nes suivent le conseil communal à distance, voire à distance et en différé. Alors même que ce qui a changé depuis 3 ans que ce sujet revient en conseil, c’est que vous trouvez la proposition intéressante ! Nous votons contre votre décision. »

Tiffany Fevery explique que cela a aussi été à sa demande. Le conseil est un des lieux où la démocratie s’exerce. Elle trouve dommage qu’on ne peut le faire.

Gérard Couronné répète que cela ne se fera pas.

Vincent Girboux explique que c’est un non qui est nuancé. « Vous avez demandé la même chose que pendant le covid. C’est complétement faux interrompt Benoit Moreau ( en effet personne n’a jamais demandé que le système et la qualité des rediffusions soit le même que lors de la période du covid). Le règlement du conseil communal n’est pas adapté à votre demande poursuit Vincent Girboux. Il faut un président, un temps de parole,… (NDLR : avoir un président de conseil autre que le bourgmestre est une autre de nos demandes depuis des années…) Il faut organiser les débats autrement. On ne dit pas non mais il faut réfléchir à une autre organisation et ce n’est pas à 6 mois des élections. Est-ce que les réseaux sociaux sont vraiment une contribution à la démocratie. Vous demandez une retransmission dans la précipitation. »

Benard Löwenthal répond « Dans la précipitation ? C’est un argument dur à entendre alors que nous demandons les retransmissions depuis 2021 ! »

Refusé par l’ensemble des conseillers MR-Les Engagés. Tous les autres votent pour.

Pour notre groupe il est important de souligner que cette question de la rediffusion des conseils communaux – refusée depuis 3 ans – témoigne de la mauvaise foi et du manque de volonté politique du collège MR-Les Engagés. Mais témoigne aussi bien du type de gouvernance qui existe à Genappe. Il s’agit d’une gouvernance non transparente, fermée et où la participation citoyenne est bien souvent un leurre (au sens où on fait croire que le citoyen est écouté et entendu).