6 juin 2020

Climat, énergie… où en sommes-nous à Genappe en 2020 ?

Petite chronique du temps qui passe…

La lutte contre le réchauffement climatique est fondamentale pour notre groupe politique ! L’actualité nous rappelle sans cesse l’urgence de prendre en main, de manière responsable, et durable la gestion de nombreuses matières dont l’énergie et ce à tous les niveaux, tant européen, national que local. La Région wallonne considère elle aussi que les communes sont des pions majeurs, des pièces maîtresses quant aux défis à relever.

Ainsi à Genappe, il nous reste 10 ans pour respecter nos engagements à diminuer de 40% nos gaz à effet de serre. Et, pourtant, nous avons le sentiment que la gestion énergétique n’avance pas sur notre territoire. Empêtrée notamment depuis 20 ans dans un débat dépassé pro-éolien versus anti-éolien. Aujourd’hui à Genappe le  débat concerne depuis plus de 2 ans l’emplacement d’éoliennes sur le territoire communal. Car des éoliennes il y en aura, la question est où ?
Rappelons ici que la compétence en cette matière ne relève nullement du niveau communal mais bien du régional…et que la commune de Genappe a bien du mal à admettre cela. Tout comme elle a bien du mal – contrairement à d’autres communes – à participer à l’effort collectif qui doit se faire au profit d’un avenir viable pour les générations futures et pour l’ensemble du vivant.

Nous devons viser la réduction de toutes nos consommations d’énergies. Parallèlement, nous devons favoriser un recours croissant aux énergies renouvelables. Nous n’avons pas le choix. Des échéances sont fixées : la sortie du nucléaire en 2025, la concrétisation de notre plan climat en 2030 en vue d’une réduction de 40% des gaz à effet de serre. Des réalités nous frappent aussi de plein fouet, ailleurs comme ici : ouragans, feux , glissements de terrains, inondations, canicules et sécheresses à répétition, virus et pandémies….

Genappe ne peut plus sans cesse se dérober, contourner, éviter.
Tel que le Collège l’avait déjà fait en force en 2013 en votant contre le cadre éolien wallon. Ou cinq ans plus tard, en 2018, quand il décide de se doter d’un cadre éolien local… Le bureau SGS Belgium avait été désigné pour un montant de 83 000 euros afin de réaliser l’étude de faisabilité technique avec pour but l’identification des zones de développement éolien prioritaire. A l’époque nous dénoncions ce projet et parlions d’une obstination des autorités communales pour une étude inutile, prétexte. Cette étude touche à sa fin…. En Conseil communal du 26 mai dernier, nous apprenons que le Collège a décidé seul du choix de 3 zones d’implantation des futures éoliennes à Genappe, parmi les 10 zones proposées par SGS.

Il nous est difficile de comprendre cette attitude. Le Collège met les élus des autres groupes politiques, les membres du comité d’accompagnement du Plan Pollec et les citoyens devant le fait accompli.
En effet,  le comité d’accompagnement n’a pas été consulté. Et la consultation des citoyens se fera uniquement par enquête publique sur ces 3 zones. Pourtant, SGS Belgium prévoit dans sa méthodologie des réunions de concertation avec le comité d’accompagnement du Plan Pollec, aidé des représentants du Collège et d’experts techniques éventuels désignés par la Ville et avec le Collège.
Bref à la lenteur de ce dossier s’ajoute ici le contournement des promesses participatives.

Cette attitude semble générale sur l’ensemble du dossier « climatique ».
A quand la fin des suspensions, annulations, recours contre toutes les demandes de permis éoliens qui arrivent et continueront d’arriver sur notre territoire parce que celui-ci est bien exposé aux vents ?
A quand aussi la fin des « Nous étudions-envisageons-prévoyons » au profit de vrais passages à l’acte pour une réelle transition énergétique à Genappe : des pistes cyclables et des parkings à vélos partout, l’isolation de tous les bâtiments publics,  une centrale de biométhanisation, une politique du Zéro Déchet avec des objectifs chiffrés, l’optimisation promise de l’offre de transports publics, etc.

C’est notre rôle et de notre responsabilité politique de revendiquer encore et encore que la commune doit emprunter urgemment les différents chemins possibles vers la résilience et l’autosuffisance. C’est aussi notre rôle d’informer les citoyens qui nous font confiance de cette inquiétante situation de procrastination. La mobilisation des uns et des autres pour l’intérêt collectif, pour l’avenir des générations futures doit être maximale. Inspirons-nous d’Anais Ninn : ne restons pas à l’étroit dans un bourgeon, cela est plus risqué que d’éclore. Et d’oser enfin prendre les bonnes décisions contre vents et marées.

 

Anne Beghin
Ludivine Brocca
Bernard Löwenthal
Benoit Moreau
Axelle Muller